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Celui qui a inventé le bateau a inventé le naufrage – (Lao Tseu)

vendredi, août 20th, 2010

La virtualisation… Tout le monde en parle, tout le monde le fait… On se virtualise les relations sur Facebook, sur Twitter et consorts. On virtualise des serveurs (« ah bon ?!!? » « …informatiques… Bien entendu… pff » « ouf ! »)… On virtualise les applications… (« ah ? et mes données aussi ? » « bah si on peut le faire en même temps…. C’est quand même mieux, non ? »)… On virtualise le poste de travail (« et on est obligé d’aller travailler quand même ? » « euh bah oui… on n’a pas trouvé encore la solution pour virtualiser le boulot… » « vous êtes nuls… y en a qui le font depuis longtemps !!! »)…

Bref… On virtualise tout mais en fait, le concept est souvent très flou pour la plupart et c’est bien normal… Peut-être pour ça que les projets de virtualisation sont très compliqués à conduire… La virtualisation : la solution à tout ? Non. Il faut être clair. Non, ce n’est pas le cas. C’est comme toute chose, la virtualisation trouve son intérêt lorsqu’elle s’inscrit dans une vraie démarche d’écoute, d’analyse et qu’elle s’adapte aux métiers auxquels elle veut apporter une solution.

Comme n’importe quel projet informatique, vous allez me dire… Oui, certes. Mais encore un peu plus encore. Pour dire la vérité, la virtualisation, une fois passée la barrière du charabia informatique dans lequel les « spécialistes » de l’informatique se complaisent, c’est assez simple. En revanche, cette simplicité n’est qu’une façade. La virtualisation est simple quand ce à quoi elle s’applique est simple et homogène. Dès que l’on commence à adresser des environnements complexes et hétérogènes, si elle simplifie la gestion « informatique », elle peut conduire à une vraie jungle et imposer un vrai parcours du combattant pour l’utilisateur final qui, lui, n’a jamais rien demandé. Déjà que sans cela, l’outil informatique est déjà son « pire » ennemi alors, un « truc »qui ne lui apporte rien… hormis le fait que son service informatique lui assure que ce sera mieux demain, notre pauvre utilisateur final se retrouve très souvent à la fin d’un projet de virtualisation et même parfois pendant face à des problèmes qui, avant, étaient compliqués à résoudre dixit sa hotline, mais on savait sur qui taper… Après, il se retrouve face aux mêmes problèmes (parfois aussi des nouveaux) mais là, plus personne ne sait vers qui se tourner.

Pourquoi ? La réponse est à la fois simple et difficile. Elle tient autant à l’évolution du fonctionnement des entreprises, qu’à l’attitude des éditeurs des logiciels qu’elles utilisent, qu’au mode d’organisation des services informatiques, qu’à la position des prestataires et enfin, à l’effet de « mode ».

(à suivre)